L’enfermement au coeur des politiques d’asile et de migration

troisième partie

Avec la multiplication des lieux et l’augmentation des durées de rétention, l’enfermement des migrants se généralise en Europe. Ce qui n’était au départ qu’une réponse administrative improvisée est aujourd’hui au cœur des politiques migratoires européennes, au point de devenir un mode structurel de gestion de la migration. Or cette approche pêche non seulement par son absence de vision politique (autre que sécuritaire) mais présente également un coût humain et financier difficilement supportable. Des refoulements illégaux aux conditions de rétention contraires à la dignité humaine, en passant par l’enfermement des enfants, par le recours aux prisons et aux multiples formes de pressions (sur les migrants pour des retours « volontaires », sur les pays tiers pour des accords de « réadmission »), les États ne reculent devant aucun moyen pour se protéger de ce qu’ils présentent comme un danger.

Nous ouvrons les cartes de cette troisième partie par deux cartes tirées de la première édition de l’Atlas (2009) : la présence des ONG dans les lieux d’enfermements des migrants et le nombre (difficile à connaître) d’étrangers enfermés en 2006.

Certaines des cartes relatives à l’enfermement des migrants se trouvent également sur le site closethecamps, projet lancé par Migreurop dans le prolongement des campagnes Open Access Now et Droit de regard dans les lieux d’enfermement (2011) qui demandaient un accès inconditionnel de la société civile et des journalistes aux centres de détention d’étrangers afin de mettre fin à l’opacité qui règne autour de ces lieux. Vous trouverez également sur closethecamps de nombreuses cartes, des fiches par pays et le détail de la méthodologie.


Les cartes de l’Atlas 2012

Introduction
Première partie - Des migrations mondiales mais entravées
Seconde partie - Les contrôles des migrations internationales : vers un protectionnisme accru ?
Troisième partie - L’enfermement au coeur des politiques d’asile et de migration
Quatrième partie - Les effets dans les zones de départ et de transit