Les effets dans les zones de départ et de transit

quatrième partie

La mondialisation des migrations organise peu à peu la circulation des personnes sur la planète en flux désirables et indésirables. L’assignation à résidence des indésirables par l’Europe l’amène à se lancer dans une véritable entreprise de « gouvernance » avec des pays de plus en plus éloignés de son territoire. Se multiplient ainsi des intrusions dans les politiques des pays de départ et de transit de migrants, qui ont pour conséquence d’entraver la circulation des personnes, même en dehors de l’espace européen. De là naissent dans les pays du Sud des camps informels au milieu de déserts, en pleine forêt, le long des côtes, dans les périphéries urbaines, les routes migratoires aboutissant souvent à l’errance, à des séjours plus ou moins prolongés dans des zones de non-droit, à des violences ou à la mort. Les pays dans lesquels s’exercent ces abus en portent la responsabilité directe. Mais les Etats d’Europe savent bien de quelles pénuries et et quel déficit démocratique ils souffrent. Et l’entente cordiale avec des régimes corrompus et disctatoriaux correspond bel et bien au renvoi d’une part de l’humanité du côté de l’infra-humain.


Les cartes de l’Atlas 2012

Introduction
Première partie - Des migrations mondiales mais entravées
Seconde partie - Les contrôles des migrations internationales : vers un protectionnisme accru ?
Troisième partie - L’enfermement au coeur des politiques d’asile et de migration
Quatrième partie - Les effets dans les zones de départ et de transit