Mission au Maroc en 2015

Dix ans après les évènements meurtriers aux frontières de Ceuta et Melilla, en octobre 2005, les organisations de la société civile constatent qu’au Maroc, la décennie 2005-2015 a été jalonnée par une violence constante, et parfois mortelle, à l’encontre des candidat·e·s à l’immigration vers l’Europe, notamment dans les zones transfrontalières (frontière Nord marocaine/frontière Sud de l’Europe). C’est dans ce contexte que la Cimade a décidé courant 2015, dans le cadre d’un rapport portant sur trois portes de l’Europe (Calais, Italie, Ceuta/Melilla), d’enquêter sur la frontière hispano-marocaine en partenariat avec le GADEM (membre de Migreurop).

Dès lors, Elsa Tyszler a été accueillie un an au sein du Gadem pour travailler sur la thématique des droits des étrangers au Maroc et à ses frontières. Elle avait également pour mission de renforcer le lien partenarial entre les associations marocaines et espagnoles autour de la question des enclaves de Ceuta et Melilla. Elle a pour ce faire participé à de nombreuses missions de terrain aux frontières et sur le territoire marocain pour alimenter le plaidoyer des partenaires du projet, dont une mission conjointe (GADEM, Cimade, APDHA, Migreurop) aux frontières Nord du Maroc en juin 2015.

Dans le cadre de son volontariat, elle a publié une note en septembre 2015 intitulée « Gérer la frontière euro-africaine : Melilla, laboratoire de l’externalisation des frontières européennes en Afrique », puis a rédigé un rapport d’observation intitulé « Ceuta et Melilla : centres de tri à ciel ouvert aux portes de l’Afrique ? », traduit en français, arabe et espagnol, et publié en décembre 2015.