Les sept pêcheurs tunisiens accusés d’être des passeurs sont libérés

AFP 10.09.2007 | 13h36

Sept pêcheurs tunisiens, accusés par les autorités italiennes d’être des passeurs d’immigrants clandestins et jugés depuis le 22 août à Agrigente (Sicile), ont été libérés lundi, a indiqué leur comité de soutien.

Originaires de Monastir (est de la Tunisie), les sept hommes naviguant sur deux navires affirment avoir porté secours, le 8 août, à 44 personnes entassées sur un zodiac qui menaçait de couler, avant de les conduire à Lampedusa (sud de la Sicile). C’est là qu’ils avaient été arrêtés par les autorités italiennes qui les accusent d’être des passeurs.

Après avoir rejeté le 2 septembre une première demande de remise en liberté déposée par les avocats des pêcheurs, le tribunal d’Agrigente a accédé à une seconde demande et les sept pêcheurs ont pu quitter leur cellule lundi.

Cinq pêcheurs ont décidé de retourner en Tunisie jusqu’à la reprise du procès, le 20 septembre, mais les deux capitaines ont été assignés à résidence dans un établissement religieux du port voisin, Licata, a indiqué à l’AFP un responsable de la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives.

"C’est une décision très positive", a salué ce responsable, évoquant le rôle de "la mobilisation au niveau national et international, des parlementaires européens et italiens".

Il y a quelques jours, une délégation d’eurodéputés conduite par la Française Hélène Flautre (Verts) s’était rendue à Agrigente pour apporter son soutien aux sept pêcheurs.

Plusieurs responsables politiques italiens s’étaient également mobilisés pour exiger la libération des sept Tunisiens.

« Cette décision confirme ce que nous avons toujours soutenu, que les sept pêcheurs sont des héros qui ont sauvé la vie de 44 personnes et non des passeurs », a commenté lundi à l’agence Ansa Giusto Catania, parlementaire européen du parti Refondation communiste.