le CIE de Via Corelli doit être fermé

visite d’ARCI

S’est tenue ce matin au CIE de Via Corelli à Milano, la première des visites dans les camps italiens prévues par la campagne lancée par le réseau Migreurop.

A cette visite, étaient aussi présents des représentants de l’association italienne ARCI, membre du réseau, qui ont pu parler avec certains des retenus, autre que constater personnellement les conditions de violations des droits et d’absolu dégradation dans lesquelles ils sont contraintes.

A l’intérieur du centre sont présents 108 hommes et 15 transsexuels. 6 personnes sont de nationalité roumaine et déjà cela pose une première et inquiétante interrogation vu qu’il s’agit de citoyens communautaires pour lesquels il n’est pas prévu d’enfermement dans les CIE. Les requêtes d’informations sur la nationalité et l’état juridique des maintenus n’ont donné aucun résultat. Cela pose un énorme problème de transparence, qui est la première condition à garantir dans tous les camps.

Beaucoup de tunisiens présents ont dénoncé l’impossibilité de déposer une demande d’asile, bien qu’ils en aient fait la requête à plusieurs reprises.

Les retenus avec qui nous avons pu nous entretenir ont racontés qu’à l’entrée du camp les téléphones portables sont confisqués. Les seules communications avec l’extérieur nécessite donc l’utilisation de téléphones publics (deux par chambre), souvent ils fonctionnent mal et ne peuvent être utilisés qu’au moyen d’une carte téléphonique d’un montant de 15 euros qui leur est fournie . La seule autre concession est un bonus économique de 5 euros tous les deux jours.

La procédure pour les visites est extrêmement compliquée et entre le moment où la demande est faite et celui où ils obtiennent une réponse, il peut se passer même 6 jours.

Les conditions hygiéniques sont détestables, comme la délégation a pu le constater.

Mais ce qui nous a le plus frappé est la dénonciation qu’ils nous font des mauvais traitements qu’ils subissent régulièrement. On respire un air très lourd, la sensation est celle de se trouver dans un lieu où le droit est suspendu, tout peut arriver et qui a la disgrâce d’y être enfermé est abandonné à son propre sort.

Il ne peut y avoir qu’une seule conclusion : le camp de Via Corelli doit être fermé et les droits restaurés.

Rome 11 mars 2011

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